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RAPPORT ANNUEL 2011
Mot du Président
LE TEMPS PASSE,
LES PROBLÈMES RE STENT
L’extension de la crise de la dette souveraine, la conjoncture résolument morose et l’apparente incapacité de
notre gouvernement à prendre des décisions qui n’ont pas été validées préalablement par les partenaires
sociaux étaient les constantes de l’année 2011 dans le microcosme luxembourgeois.
La situation économique et financière de nos entreprises
reste préoccupante comme en témoigne le nombre croissant
de faillites. Dans beaucoup de secteurs, les marges ont été
laminées ce qui entraîne des conséquences sur la liquidité
des entreprises et leur capacité à réaliser les investissements
nécessaires pour rester compétitif sur un marché extrême-
ment concurrentiel.
Dans cet environnement très difficile, le partenariat social
s’offre le luxe de se positionner en tant que source de pro-
blèmes au lieu de fournir des éléments de réponse aux défis
auxquels le Lu xembourg se voit confronté. La négation des
syndicats des réalités économiques les plus élémentaires a
culminé dans le boycott de la réunion tripartite du 19 décembre
2011 sous prétexte que l’ordre du jour ne leur convenait pas.
Cette politique de la chaise vide n’a pas laissé d’autres choix
au gouvernement de décider unilaté ralement une modulation
de l’indexation des salaires entre 2012 et 2014. Loin d’être une
solution structurelle, cette mesure a du moins l’avantage d’ap-
porter aux entreprises une certaine sécurité de planification.
En ce qui concerne la réforme de l’assurance vieillesse, la
réduction de la charge administrative, la réfo rme de l’ensei-
gnement secondaire, la réduction des frais de fonctionne-
ment de l’Etat, la flexib ilisation du temps de travail, l’amé-
lioration de la compét itivité et la diversification économique,
le gouvernement doit montrer patte blanche.
Depuis quelques mois, une nouvelle dy namique semble
néanmoins s’installer. Notamment le ministre des Finances
a eu le courage de formuler ouvertement la nécessité pour le
Luxembourg de rectifier le tir dans de nombreux dossie rs,
tel que la Fédération des Artisans et les autres organisations
patronales le revendiquent depuis des anné es. Les automa-
tismes dans les dépenses, les freins de la productivité et une
législation très restrictive pour les entreprises ont fait que le
Luxembourg manque cruellement de croissa nce, de sorte à
ce que l’État doit emprunter chaque année 1,5 milliard d’eu-
ros pour couvrir ses dépenses courantes. Face à ce constat
plus qu’alarmant, tous les groupes politiques représentés
dans la Chambre des Députés ont décidé «qu’il serait temps
d’agir» sa ns pour autant concrétiser davantage les pistes à
envisager.
Les prochains mois s’annoncent dès lors très mouvementés.
La Fédération des Artisans va s’associer à tous ces débats
pour défendre clairement les positions et intérêts des entre-
prises artisanales au Luxembourg.
Les entreprises artisanales créent de l’emploi, entretiennent
des relations de qualité avec leurs salariés, ne délocalisent
pas et donnent une formation aux jeunes gens. Un des rôles
de la Fédération des Artisans est de véhiculer ces vérités à
chaque niveau de décision. Par votre adhésion à la Fédéra-
tion des Artisans et à votre association professionnelle vous
vous associez activement à notre combat en vue d’assurer un
futur à nos entreprises et à nos salariés. Je salue le soutien
de nos membres qui nous donne le poids et la représentati-
vité nécessaires da ns nos relations avec le monde politique
et envers les syndicaux.
Je salue aussi l’engagement des 500 chefs d’entreprises qui
animent les 52 associations professionnelles qui composent
la Fédération des Artisans. Ils constituent un réservoir de
savoir-faire, de compétences et d’expériences extrêmement
précieux.
Norbert Geisen, Président
Norbert Geisen
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