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RAPPORT ANNUEL 2011
L‘ÉCONOMIE EN 2011
Résumé et faits principaux
source: Statec
Exacerbation de la crise de la dette dans la zone euro
L’appréciation du contexte économique européen s’est nette-
ment dégradée depuis l’été, sous l’effet des développements
liés au niveau d’endettement de plusieurs États membres de
la zone euro. Certains d’entre eux, à commencer par la Grèce,
se retrouvent en situation potentielle de défaut de paiement,
ce qui met également en difficulté leurs créanciers, publics et
privés.
Ces effets de contagion menacent de se propager à l’ensemble
des pays de la zone euro, qui n’ont pas réussi pour le moment
à formuler une réponse univoque et efficace sur le s moyens à
mettre en œuvre pour faire face à cette crise. Au niveau indi-
viduel, les États membres les plus directement concernés par
cette crise échafaudent des plans d’austérité pour se prémunir
de la contagion et ne pas tomber à leur tour sous la menace d’un
défaut de paiement. Ces politiques budgétaires de rigueur, des-
tinées à réduire l’endettement pour restaurer une crédibilité à
long terme, entraînent à court terme une baisse de la demande
qui pénalise l’activité économique.
Au-delà des aspects quantitatifs, l’aggravation de cette crise
depuis l’été a provoqué un choc de confiance négatif généralisé
frappant à la fois les entreprises et les ménages.
La croissance luxembourgeoise en perte de vitesse
Le PIBduLuxembourg a enregistré une progression modérée
au cours du 1
er
semestre. De plus, l’évolution de la croissance
au cours des années 2008 à 2010 a été révisée à la baisse, don-
nant l’image d’une crise plus grave qu’initialement escompté
en 2008-2009.
Si le 3
ème
trimestre 2011 est encore su sceptible de voir le PIB
prog resser, à l’instar de ce qui s’est produit pour l’ensemble
de la zone euro, il fait peu de doutes, au vu de la dégradation
du climat conjoncturel depuis l’été, que l’évolution de l’activité
sera très faible, peut-être même négative, sur la fin de 2011 et au
début de 2012. D’une manière générale, les différentes branches
de l’économie luxembourgeoise, que ce soit en termes de valeur
ajoutée ou sur la base d’autres indicateurs (production, chiffre
d’affaires), accusent une tendance au ralentissement depuis le
début de l’année. Certaines branches se montrent cependant
encore relativement bien orientées, en particulier dans le do-
maine des services non financiers. L’évolution la plus inquié-
tante concerne le se cteur financier, qui contribue négativement
à la valeur ajoutée en volume pour le 5
ème
trimestre consécutif.
Les indicateurs de production et de chiffres d’affaires concer-
nant le 3
ème
trimestre sont encore incomplets, mais les enquêtes
de conjoncture (enquêtes d’opinion, dont les résultats sont dis-
ponibles jusqu’en octobre) témoignent d’une très nette dégrada-
tion de s perspectives des entreprises depuis le mois d’août, sur-
tout dans les domaines du commerce de détail et des services
non fina nciers, ainsi que du côté des consommateurs, bien plus
pessimistes qu’avant l’été sur la situation économique générale
et les perspectives du marché du travail.
Dégradation des conditions du marché du travail
Tout comme en Europe, et en lien avec le ralentissement
conjoncturel actuel, le marché du travail luxembourgeois est
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